La Harpe instrument Symbole de Musique et Harmonie Médiévale

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La harpe celtique est un instrument emblématique de la musique médiévale, symbolisant la musique et l’harmonie de cette période. Aussi connue sous le nom de telenn en langue celte, elle correspond à tout un type de harpe à cordes pincées, jouée souvent par un harpe troubadour ou harpeiste. Elle est généralement une petite harpe, possédant entre 32 à 38 cordes et une caisse de résonance qui amplifie le son des cordes.

La harpe irlandaise est une variante de la harpe celtique, différant parfois par le nombre de cordes ou la présence de pédales. La classe de harpe en musique celtique propose souvent des enseignements sur la harpe celtique, apprenant aux élèves à jouer de cet instrument traditionnel. Des harpe à simple mouvement aux harpe à pédales, des cordes métalliques aux cordes de boyau, la variété des harpes celtiques est vaste.

L’histoire de la harpe remonte à la plus lointaine antiquité, avec la première harpe datant de plusieurs milliers d’années. Aujourd’hui, des luthiers comme comme la Lutherie Occitane continue de fabriquer ces instruments, proposant des harpes de concert ou des harpe électrique, adaptées à tous les styles de musique. Des signes bémol et dièse sur les cordes permettent de moduler le son, offrant une harmonie parfaite aux oreilles des auditeurs.

Que ce soit en harpe angulaire ou en harpiste jouant de la lyre, la musique médiévale et celtique est souvent associée à la présence de la harpe. Des demi-ton délicats aux sonorités majestueuses, elle symbolise à elle seule la grâce et la beauté de l’harmonie musicale.

Introduction à la Harpe de Guilhem VIII

Elle représentée sur le sceau de Guilhem VIII (1192) – seigneur de Montpellier, poète et homme lettré qui prônait la liberté d’enseignement sans distinction d’origine. Ce sceau, conservé aux Archives de la ville, est bien plus qu’un simple symbole, il incarne également un instrument significatif de la musique médiévale et de l’harmonie dans la société de cette époque.

Contexte Historique de Guilhem VIII, Seigneur de Montpellier

Guilhem VIII, en plus de ses fonctions de seigneur, était un poète renommé et un homme cultivé. Son sceau reflète son engagement en faveur de la liberté d’enseignement, sans égard à l’origine des individus. Son influence sur la culture et l’éducation à Montpellier était profonde, et la harpe figurée sur son sceau est un témoignage de sa passion pour la musique et l’art.

Signification du Sceau et de la Harpe comme Symbole

La harpe représentée sur le sceau de Guilhem VIII est bien plus qu’un simple instrument de musique. Dans la pensée médiévale, la musique était considérée comme la manifestation de l’harmonie du monde, liant le divin et le terrestre. En s’identifiant à David, le roi musicien de la Bible, Guilhem VIII revendique un rôle de gouvernant qui harmonise le monde par la musique et établit un lien entre les sphères terrestre et céleste.

Relation avec la Musique et l’Harmonie dans la Société Médiévale

La harpe représentée sur le sceau de Guilhem VIII est un exemple remarquable de l’artisanat médiéval. Taillée dans un seul morceau de bois avec une précision d’orfèvre, elle témoigne du savoir-faire des artisans de l’époque. La construction de la harpe selon les proportions pythagoriciennes souligne l’importance attribuée aux principes musicaux dans la création artistique et la compréhension de l’harmonie dans la société médiévale.

En conclusion, la harpe de Guilhem VIII va bien au-delà d’un simple symbole ; elle représente une fusion unique entre la musique, l’art, et la gouvernance dans la société médiévale, incarnant l’idéal d’harmonie et d’équilibre entre les différents plans de l’existence.

Signification de la Harpe dans la Pensée Médiévale

La harpe figurée sur le sceau de Guilhem VIII (1192) – seigneur de Montpellier, poète et homme lettré ayant proclamé la liberté d’enseignement sans distinction d’origine – est conservée aux Archives de la ville.  En étant représenté en train de jouer ou d’accorder sa harpe, Guilhem VIII se voit attribuer l’image du Roi David : à travers son bon gouvernement, il œuvre à réaliser l’harmonie du monde et à rétablir le lien, par le biais de la musique, entre le monde terrestre et le monde céleste.

En ce qui concerne la facture de celle-ci est une représentation en volume d’un type fréquemment rencontré dans l’iconographie des XIIe et XIIIe siècles. La gravure  présente une précision d’orfèvre qui en fait un témoignage de qualité nécessitant une attention particulière. Sculptées à Saint Jacques de Compostelle ou à Chartres permettent d’enrichir les connaissances pour une restitution précise. En analysant les courbes et droites composant cet instrument ainsi que les rapports géométriques qui les régissent, il est possible de proposer un tracé. La harpe a été conçue en respectant les principes des proportions pythagoriciennes.

Il est à noter que cette harpe monoxyle est fabriquée en creusant la caisse dans un seul morceau de bois à l’aide d’une gouge. Seule une pièce est rapportée pour refermer le dos de l’instrument. Toutes les pièces sont assemblées sans utiliser de colle : la tension des cordes assure la cohésion de l’ensemble. L’aulne flotté, bois courant et facile à travailler, a été choisi pour sa bonne acoustique et ses propriétés idéales pour la sculpture. Les chevilles et boutons sont en buis, un matériau beaucoup plus dur.

Analyse de la Facture de la Harpe

La harpe figurée sur le sceau de Guilhem VIII (1192) – seigneur de Montpellier, poète et homme lettré ayant proclamé la liberté d’enseignement sans distinction d’origine – est conservé aux Archives de la ville. Un instrument témoin de ce que représente la musique pour les médiévaux : la représentation de l’harmonie du monde ou musica mundana. Selon la pensée médiévale, les proportions musicales organisent le monde macrocosmique et microcosmique, y compris l’homme (musica humana). Guilhem VIII, en se faisant représenter en train de jouer sa harpe, s’attribue l’image du Roi David et réalise l’harmonie du monde grâce à la musique.

En examinant de plus près la facture, on note que l’instrument représenté est une fine reproduction volumétrique d’un type fréquemment rencontré dans l’iconographie des XIIe et XIIIe siècles. La précision de la gravure en fait un témoignage de qualité, digne d’attention. Les harpes sculptées à Saint Jacques de Compostelle ou Chartres apportent des informations complémentaires permettant une meilleure restitution. L’étude des courbes et droites qui composent cet instrument ainsi que des rapports géométriques qui les régissent débouche sur une proposition de tracé. En effet, elle a été construite en respectant le principe des proportions pythagoriciennes.

Il s’agit d’une harpe monoxyle, la caisse étant creusée à la gouge dans un seul morceau de bois. Une seule pièce est ajoutée pour fermer le dos. Toutes les parties sont emboîtées, sans colle : la tension des cordes maintient l’ensemble en place. L’aulne flotté, bois courant, a été utilisé en raison de sa facilité à être travaillé, notamment pour les sculptures, et de ses bonnes propriétés acoustiques. Les chevilles et boutons, quant à eux, sont faits en buis, un matériau bien plus dur.

Importance de la Musique dans la Vision du Monde Médiéval

La musique a toujours occupé une place vitale dans la vision du monde médiéval. Elle va bien au-delà d’une simple forme d’expression artistique, jouant un rôle essentiel dans l’harmonisation et la compréhension de l’univers selon la pensée de cette époque. Trois éléments majeurs illustrent cette importance capitale de la musique dans la conception médiévale du monde.

Rôle de la musique dans l’harmonisation du monde

La musique, pour les médiévaux, ne se résume pas à une simple mélodie agréable à l’oreille. Elle incarne l’harmonisation même du monde, ou « musica mundana » comme ils l’appelaient. Selon la tradition pythagoricienne et la pensée platonicienne, les proportions musicales régissent tant le macrocosme que le microcosme, y compris l’humanité elle-même, via la « musica humana ». Ainsi, la musique est perçue comme un élément fondamental qui structure et ordonne l’univers, reflétant une harmonie supérieure.

La harpe comme instrument de liaison entre le terrestre et le céleste

La harpe, représentée sur le sceau de Guilhem VIII, seigneur de Montpellier et personnage érudit du XIIe siècle, revêt une symbolique profonde dans la vision médiévale du monde. En s’inspirant de l’image du Roi David, figure biblique associée à la musique et à la spiritualité, Guilhem VIII se positionne comme un harmonisateur du monde terrestre, opérant un lien entre le terrestre et le céleste par le biais de la musique. La harpe, en tant qu’instrument privilégié dans cette représentation, incarne la connexion entre ces deux réalités distinctes mais interdépendantes.

Références bibliques et tradition pythagoricienne dans la pensée médiévale

La pensée médiévale puise ses fondements autant dans les écrits bibliques que dans les enseignements de Pythagore et de Platon. Ces références culturelles et philosophiques imprègnent la vision du monde des intellectuels de l’époque, influençant notamment leur perception de la musique. Ainsi, la musique est considérée comme une force cosmique organisatrice, héritière des principes de proportion et d’harmonie transmis par ces grands penseurs de l’Antiquité.

A travers la représentation de la harpe et des symboles musicaux dans l’art médiéval, on perçoit donc l’importance accordée à la musique comme vecteur d’unité et de compréhension du cosmos. Cet instrument devient ainsi le lien tangible entre le mystère céleste et la réalité terrestre, permettant aux médiévaux de se connecter à une dimension supérieure par la voie des sons et des harmonies.

Cette exploration de la place de la musique dans la vision médiévale du monde révèle la profondeur de la pensée de cette époque, où chaque son, chaque note, chaque vibration était perçue comme un reflet de l’ordre divin qui régit l’univers tout entier.

Conclusion : La Harpe de Guilhem VIII comme Lien entre les Mondes

La harpe représentée sur le sceau de Guilhem VIII (1192) – seigneur de Montpellier, poète et homme lettré ayant proclamé la liberté d’enseignement sans distinction d’origine – est une figure symbolique d’une grande importance, conservée aux Archives de la ville.

L’harpe de Guilhem VIII témoigne de la conception médiévale de l’harmonie du monde, où la musique – musica instrumentalis – est considérée comme une représentation terrestre de cette harmonie divine, ou musica mundana. Selon la pensée médiévale, inspirée des traditions pythagoriciennes, platoniciennes et bibliques, les proportions musicales orchestrent l’univers dans sa globalité, de la macrocosmose à la microcosmose, incluant l’homme lui-même (musica humana). En se représentant en train de jouer ou d’accorder sa harpe, Guilhem VIII s’assimile à l’image du Roi David : par son bon gouvernement, il incarne l’harmonie universelle et établit un lien, par le biais de la musique, entre le monde matériel et le monde spirituel.

Quelques indications sur la facture

La harpe figurant sur ce sceau en plomb constitue une représentation minutieuse en trois dimensions, typique de l’iconographie des XIIe et XIIIe siècles. La finesse de la gravure en fait un objet d’art précieux, méritant une étude approfondie. Des harpes sculptées à Saint-Jacques de Compostelle ou à Chartres viennent compléter les connaissances permettant une reconstitution plus précise. L’analyse des courbes et des lignes composant cet instrument, ainsi que l’étude des proportions géométriques qui les régissent, ont mené à une proposition de tracé. La construction de la harpe repose sur les principes des proportions pythagoriciennes.

Cette harpe monoxyle se caractérise par une caisse sculptée dans un seul morceau de bois à l’aide d’une gouge. Une seule pièce supplémentaire est ajoutée pour fermer le dos de l’instrument. Toutes les parties s’emboîtent sans collage : la tension des cordes maintient l’ensemble en place. L’aulne flotté, bois facile à travailler et offrant de bonnes propriétés acoustiques, a été choisi pour la fabrication, tandis que les chevilles et les boutons sont conçus en buis, un bois plus dur.

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